Humeur

Les femmes, leur corps et leur image

Hello ! J’espère que vous allez bien ? En cette journée pluvieuse, je prends le temps de vous partager une réflexion sur les femmes et leur corps. A vrai dire ça fait un moment qu’il me trotte dans la tête mais je n’étais pas encore prête. Pour celles qui me suivent sur les réseaux sociaux, vous n’êtes pas sans savoir que j’ai commencé une saison dans la vente de prêt-à-porter.

Depuis deux mois, je vois des femmes défiler devant moi chaque jour, à la recherche de la robe qui mettra en valeur leur corps ou au contraire, du petit haut ample qui camouflera leurs formes. Mais depuis deux mois, je rencontre surtout des femmes qui ont toutes un point commun, une mauvaise image de leur corps. Le déclic a eu lieu pour moi à ce moment-là. Comment faire pour être plus tolérante avec mon image, comment faire comprendre à ceux qui m’entourent que leurs réflexions sont blessantes sans passer pour un caliméro ?

Les femmes et leur corps

Quand je vois le regard que nous portons sur nous mêmes, ça me questionne. Tous les jours j’entends « je suis grosse, cette robe m’élargit, ça me boudine, je n’aime pas mon ventre, je suis petite… ». Et tous les jours, je répète à ces femmes, que ça leur va bien ou au contraire, je leur préconise une autre forme de robe ou de haut pour mieux mettre leur silhouette en valeur.

Que l’on soit grande, petite, ronde, forte, maigre, avec une poitrine généreuse ou l’inverse, blonde, brune, rousse, aucune de nous n’est jamais satisfaite ! Être une femme, c’est un long chemin pour apprendre à s’aimer telle que l’on est. Dans une société où l’image importe autant que le reste, s’il vous plait mesdames soyez fières de porter une taille au delà du 38 et arrêtez de vouloir rentrer à tout prix dans du S quand cela n’est pas possible. Je fais un L (40/42) et j’assume mes hanches, mes formes et je sais me mettre en valeur et choisir les coupes et couleurs qui me vont. Il n’y a pas de mal à essayer une taille au-dessus quand celle du dessous ne nous convient pas. Je ne comprends pas cette attitude.

Arrêtons de porter un mauvais jugement sur nous et sur celles qui nous entourent. Demandez aux femmes autour de vous comment elles se sentent et vous serez certainement surprise de leurs réponses. Nous sommes toutes uniques, toutes belles, avec nos forces et nos complexes, mais toutes des femmes ! Le poids des mots est aussi lourd que notre obsession de monter sur une balance.

La vraie vie Vs les réseaux sociaux et la publicité

Cessons les préjugés, les jugements hâtifs et stéréotypes, même derrière les jolies photos Instagram. On vit connecté, on passe du temps sur les réseaux sociaux, à scruter les photos des autres, à envier leur style de vie et leur apparence physique. On le sait toutes et pourtant on passe des heures à se comparer aux autres sur les réseaux sociaux. Les réseaux sociaux affectent la manière dont on perçoit notre corps. Tout semble parfait, une peau lisse, des courbes parfaites, un intérieur design, des vacances idylliques..

Ces images peuvent nous inspirer tout autant que nous blesser. Se comparer aux autres n’est jamais bénéfique, en particulier pour l’image de soi et la confiance en soi. Je pense que c’est humain de se comparer, par contre il ne faut pas se dévaloriser, parce que l’on est différente.

L’été, les publicités vont de bon train sur les régimes. A coup de slogans racoleurs : « Comment affiner ses cuisses », « 10 règles à suivre pour être mince », « Objectif bikini », « Que manger pour combattre la cellulite » et j’en passe…
Je consulte rarement ce genre de magazine, seulement en tant que blogueuse, on me propose de vous créer du contenu pour vendre un de ces produits miraculeux. Et là ça me gêne beaucoup. J’ai décliné au moins 5 partenariats ces derniers mois même rémunérés, car non je n’ai pas envie d’afficher des programmes minceur ici (ça ne m’a pas empêché de tester des choses nulles, il y a quelques années, mais je sais reconnaître mes erreurs ! personne n’est parfait :) )

A ce sujet, je vous livre ci-dessous la vraie vie, l’envers du décor comme on aime l’appeler dans la blogosphère. Comment accepter son corps tel qu’il est. C’est mon corps et mon histoire.

Lettre à mon corps

Parler des autres c’est bien beau, mais moi dans tout ça, je l’aime mon corps ? Je vous en ai parlé en story sur Instagram puis dans un post. Il était temps de vous dire ce que je pense de lui. Comme d’autres femmes, la vérité est loin de l’image que vous pouvez avoir de moi sur les réseaux sociaux, notamment.

Avant toutes choses, je mesure 1m77 et pèse entre 65 kilos et 70 ahah !

Ah le collège, quelle période de m****! On passe son temps à se comparer aux autres! J’étais surtout complexée par ma taille. Je mesurais au moins une tête de plus que la majorité de mes camarades, et je ne garde pas une bonne image de mon adolescence. Pas sportive, un peu de ventre et la taille d’une girafe ! S’en suit des tas de critiques face à cette fameuse taille, des photos de classe ratées, un look pas toujours de bon goût, des coiffures douteuses, bref les joies de l’adolescence. Je sortais en jean sur la plage pour cacher ma « bouée », c’est le terme que je donnais à mon ventre. Maintenant, quand je vois ces jeunes filles en jean, ça me rappelle toutes ces années que j’ai passé à me cacher.

Au lycée, c’était pas mieux. J’ai évolué dans la mode et un monde exclusivement féminin où l’on ne cessait de se comparer aux autres, quelle horreur ! Après des crises de panique, des maux de ventre et autres joyeusetés de l’adolescence, ça a finit par se calmer un peu. Finalement, il m’a fallu connaître un échec pour mieux rebondir et trouver ma voie.. Enfin la voie qui me convenait à cet instant.

A la fac, j’ai tenté le concours de Miss Poitou Charentes avec une connaissance. Un défi pour moi, de défiler en maillot de bain une pièce alors que je détestais ma silhouette. Je n’ai pas gagné car on m’a fait comprendre que j’étais « trop grosse », ce que je détourne plutôt sous le terme d’épicurienne :) C’est plus joliment dit ! Qu’importe la finalité, pour moi l’essentiel c’était d’oser et prendre confiance en moi. Cette année-là, j’ai aussi lancé mon blog. Je l’ai lancé en douce dans l’intimité, je n’en parlais pas beaucoup et puis, au fil des années, j’ai osé sortir de l’ombre, aller aux soirées blogging, et 8 ans après je ne regrette rien ! La jeune fille timide et indépendante que j’étais, ne pensait pas en arriver là un jour. Depuis toutes ses expériences, j’ai évolué, mais mon regard a quant à lui vraiment changé depuis quelques mois. Je ne souffre d’aucun problème de poids, j’ai appris à accepter mes 1m77 et j’ose porter des talons hauts ! Une petite victoire pour celle que j’étais 10 ans en arrière. Je me suis affirmée, j’ai repris le sport en début d’année avec un objectif de taille, mon premier semi marathon en relais, et la vie m’a permis de ne plus me gâcher l’existence pour un bourrelet de plus ou de moins.

Je bouge chaque jour, je ne me déteste plus en me regardant dans le miroir et contre toute attente, le blog m’aide lui aussi chaque jour à avancer. Ce n’est pas « aussi facile » que ça de poser, ou de se « montrer » autant chaque jour. Mais c’est un très bon exercice pour sortir de sa zone de confort, grande timide que j’étais. Souvent on fait ce que l’on sait faire de mieux. Quant à moi, j’aime me surpasser et faire des choses que je ne maitrise pas. Depuis la perte de mon papa, je sais combien la vie est précieuse et qu’il est important de profiter de chaque instant.

Aujourd’hui, j’ai un peu plus confiance en moi, et j’ai pris conscience de mes atouts. Peu importe le chiffre sur la balance, j’essaie de trouver un équilibre entre une alimentation saine et un peu d’activités. Je ne rentre pas dans un 36, je ne suis pas dans le moule imposé par les médias, mais vous savez quoi ? C’est pas grave, je suis bien dans mon corps, tel qu’il est et tel que vous le voyez sur les réseaux sociaux. Je ne remplis pas les critères de minceur, mais je m’accepte comme ça. Je n’ai aucun mal avec l’image que je vous renvoie chaque jour ici même ou sur les réseaux sociaux. Je continue de vous partager MA VRAIE VIE.

Aimons-nous telle que nous sommes, un peu plus chaque jour.

Ce n’est pas le corps qui est indécent, c’est le regard qu’on pose sur lui. Nadine Monfils

N’hésitez pas à me raconter en commentaires votre vécu sur la perception de votre corps. J’ai hâte de pouvoir échanger avec vous sur ce sujet.

4 commentaires

  • Julie V

    J’ai moi aussi beaucoup été complexée par mon corps, l’image que je renvoyais, l’adolescence à été une période très compliquée comme pour beaucoup de jeune femme. Mais je pense que maintenant ça doit être encore pire pour les adolescentes, les réseaux sociaux avec toutes ces femmes « parfaite », parfaitement retouchée surtout… Merci photoshop et compagnie…

    Ensuite jeune adulte j’ai eu moins de complexe même si quand je me voyais en maillot sur des photos je me trouvaille horrible….
    Niveau taille j’ai jamais trop complexé je suis du genre petite mais ça ne m’a jamais derangé.

    Le moment d’après a été celui de la jeune maman… J’ai eu du mal à accepter les changements de mon corps la première année, après je me suis inscrite en salle de sport, ça m’a beaucoup aidé j’ai vu mon corps changer et même si il n’est pas parfait maintenant je l’assume. J’assume les quelques kilos que je prends l’hiver sans trop me prendre la tête. Le sport m’a cette aidé à me sentir mieux mais pas seulement grâce aux quelques kilos en moins mais surtout car ça me fait du bien de manière générale.

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