
Découverte du Château Haute Nauve, Saint Emilion grand cru
Je ne connaissais pas les vignobles de Saint Emilion et pourtant j’aime bien le vin et cet univers. Alors quand Cécile m’a proposé de découvrir le milieu dans lequel elle travaille, je n’ai pas hésité et j’ai accepté de passer trois jours au coeur des vignes.
Cécile a travaillé au Château Haute Nauve, une propriété familiale, qui se situe à Saint Laurent des Combes à quelques kilomètres à l’est de la cité médiévale. La propriété est un patrimoine appartenant à la famille Reyner depuis 4 générations. Actuellement géré par Marie Anne et ses fils.
Un peu d’histoire
C’est avec Marie-Anne, que j’ai effectué la visite de la propriété. Pour l’occasion, elle est revenue sur l’histoire du Château, la partie la plus ancienne de la maison date de 1864. Depuis on y cultive, vinifie et élève un vin d’exception chargé d’histoire, en alliant tradition, modernité et respect de l’environnement. Le chai et la vigne représentent 9 hectares et demi. Ce qui représente 50% de chai et 50% en coteaux (là où est réalisé la cuvée spéciale). Au Château Haute-Nauve, le vin est composé de deux cépages, en majorité du Merlot et du Cabernet Franc.
La vigne, les étapes de fabrication du vin
Je ne connais pas vraiment la technique, Marie Anne m’explique donc le travail dans la vigne. Les pieds sont changés régulièrement. Comme les humains, la nature a besoin de se renouveler. Suivant la conduite du tractoriste, les pieds peuvent s’abîmer différemment. Le goût du vin est en partie dû au pied de la vigne. En général, il faut attendre entre 8 et 10 ans pour avoir un bon pied. Alors si vous acheter un pied, ne soyez pas pressé !
De fin novembre à mars, chaque année, il faut reformer la tête du pied de vigne. Le reste sera retiré. Une fois le pied libéré de toutes les branches, il forme un Y.
Suivant la météo du printemps, Marie-Anne m’explique que la bouteille n’est pas uniquement là pour faire la publicité du château, mais qu’il s’agit en fait d’une tour anti-gel. En mars, la bouteille est retirée et dessous, se cache une chaudière. Dans le sol, il y a des sondes qui mesurent la température ambiante ce qui permet d’enclencher l’hélice en cas de gel. L’hélice brassera alors l’air et évitera au gel de s’installer sur la vigne. A Saint Emilion, seulement 7 vignobles disposent de ce type de matériel. Plutôt utile, puisqu’une année en raison des mauvaises conditions météorologiques, Marie Anne a perdu plus de la moitié de sa production.
Après cette étape, il est important de passer les branches entre les fils de manière progressive. Il faut compter trois passages manuels. La pousse se fait donc en hauteur.
En mai, la vigne continue de pousser. En juin, ils effectuent ce qui s’appelle le rognage. Les branches sont coupées en haut. La hauteur est calculée par rapport au rang précédent, puis sur les côtés d’où les jolies petites haies si reconnaissables aux vignobles.
Mi juin, ils enlèvent les feuilles côté soleil uniquement. Marie-Anne m’explique, alors que les feuilles sont un peu les cheveux des êtres humains. Pour elle, les feuilles peuvent protéger un peu en cas de grêle, par exemple. Cette étape est appelée l’effeuillage. S’ensuivent les vendanges vertes, où ils enlèvent les grappes en sur-nombre ou mal placées. Suivant les années, les vendanges vertes sont plus ou moins sévères.
Autour du 15 août, les raisins commencent à changer de couleurs : de rose pâle à rose plus foncé, ils passent à rouge voire bleu noirâtre. Début septembre, commencent les prélèvements dans la vigne. Le raisin est alors apporté au laboratoire oenologique pour vérifier, le goût, l’acidité etc. C’est l’oenologue qui déterminera la date des vendanges.
Marie Anne m’explique ensuite le processus de fabrication du vin. Les diverses cuves, la température, les prélèvements.
En tout cas, sachez que ce weekend pour les journées du patrimoine, Marie Anne vous accueillera avec plaisir comme tout au long de l’année bien sûr. L’office de Tourisme de Saint Emilion propose différents parcours, tous les renseignements sur leur site internet.
J’espère que cet article vous aura plu, puisqu’il change de ce que j’ai l’habitude de vous proposer. En tout les cas, c’était un réel plaisir pour moi de découvrir cet univers et je souhaite tout plein de bonnes choses à Marie Anne et ses fils. Merci pour ces échanges, je reviendrai avec plaisir.
Château Haute Nauve – 3€ la dégustation – Saint Laurent des Combes
Photos : Tous droits réservés
Article réalisé en collaboration avec le Château Haute-Nauve


3 commentaires
Ping :
David
Ce vin est atroce! On dit que les gouts et les couleurs sont dans la nature. Je ne peux pas comprendre comment quelqu’un peut aimer ce vin. C’est du vinaigre! A vomir!
Nathalie
Ou avez-vous gouté ce vin très cher David ?
Ne confondez pas avec un Château La Nauve, qui n’a rien a voir avec cette propriété.