35 ans et (presque) tout à déconstruire

A 35 ans, on croit souvent qu’on devrait avoir tout compris.
Tout construit.
Tout coché.
Un CDI ou une boîte bien rodée, un appartement Pinterest-ready, un amoureux bienveillant, un ou deux enfants (pas plus hein..), un équilibre. Une vie rangée dans une jolie boîte bien rassurante.

Mais parfois, on regarde sa vie et on se dit : « Ok… et maintenant ? »
Pas de mari. Pas d’enfants. Une entreprise, oui. De la liberté, beaucoup. Mais aussi des doutes. De la fatigue. Des reconstructions.

Et moi, j’ai compris un truc :
je ne suis pas en train de tout construire,
je suis en train de tout déconstruire.

Ce qu’on attendait de moi

Depuis l’enfance, on nous apprend à vouloir plaire, réussir, construire.
Et très souvent, sans même s’en rendre, on s’aligne sur des attentes : être une bonne élève, une bonne fille, une bonne femme.
Polie, séduisante, ambitieuse, mais pas trop. Disponible mais indépendante. Surtout pas « trop » : trop libre, trop sensible, trop exigeante.

J’ai longtemps essayé de correspondre.
Mais il a toujours un petit truc qui coinçait.
Ce besoin de liberté. Ce besoin de vérité.
Et surtout, cette sensation que je ne pourrais jamais rentrer dans toutes les cases à la fois – ou alors en m’y perdant.

Déconstruire, c’est juste casser

Déconstruire, ce n’est pas rejeter un bloc.
C’est poser des questions.
Pourquoi je crois qu’être seule seule à 35 ans est un échec ?
Pourquoi je pense que je dois être productive pour mériter ma place ?
Pourquoi je ressens ce mélange de fierté et de culpabilité à chaque fois que je dis que je suis entrepreneuse ?

Déconstruire c’est prendre le risque d’être soi.
Et d’assumer que parfois, la vie ne ressemble pas à un compte Instagram.

Ce que j’ai appris

J’ai appris que je n’étais pas seule.
Qu’on est nombreuses à naviguer dans les eaux floues, entre pressions sociales et vérités intimes.
Qu’on est nombreuses à rêver d’une autre manière d’être femme : moins pressée, plus libre et plus authentique.

J’ai appris que ma valeur ne dépend pas de mon statut amoureux.
Que réussir, ce n’est pas cocher des cases, mais créer une vie qui fait sens.
Que mes choix, même les plus atypiques sont légitimes.

Et j’ai surtout compris que la liberté coûte cher, mais qu’elle est inestimable.

Ce que je choisis

Aujourd’hui, je choisis d’être fidèle à moi-même.
D’aimer, même si ça ne dure pas.
De créer, même si ce n’est pas parfait.
De m’affirmer, même si ça dérange.

Je choisis de vivre cette vie qui me ressemble, avec ses hauts et ses creux.
Et de continuer à apprendre, à évoluer, à me raconter ici.

Parce que ce blog, c’est un peu ça : un espace de liberté.
Un endroit où je peux écrire sans filtre, sans devoir plaire, juste être.
Et si tu t’y reconnais, c’est que toi aussi, tu es en train de déconstruire.

A toi qui me lis

Peut-être que toi aussi, tu es dans ce moment flou entre ce qu’on attend de toi et ce que tu veux vraiment.
Peut-être que tu te sens en décalage, parfois trop… ou pas assez.

Alors je te le dis : tu es exactement là où tu dois être.
Et c’est en acceptant de sortir du cadre qu’on commence enfin à se sentir libre.